Réfugiés : Hollande ne veut faire « aucune concession » à la Turquie

François Hollande a affirmé samedi 12 mars qu’il n’entendait faire « aucune concession » à la Turquie « en matière de droits de l’homme ou de critères de libéralisation des visas » en échange de garanties sur le contrôle des flux migratoires, lors d’une brève déclaration devant la presse. Il a souligné « l’urgence » de répondre à la « crise profonde » que connaît l’Europe face à la crise des réfugiés.

« Nous devons même faire en sorte que ça puisse, dans le contexte que l’on connaît, être un facteur de clarification et de transparence dans les rapports entre la Turquie et l’Europe », a-t-il ajouté. Cela vaut aussi, a dit François Hollande, « pour les négociations qui sont d’ailleurs engagées depuis plusieurs années » avec Ankara à propos de son adhésion à l’UE.

Le président de la République s’exprimait à l’issue une réunion avec une quinzaine de dirigeants sociaux-démocrates européens à l’Elysée. Tour à tour, l’Italien Matteo Renzi, l’Allemand Sigmar Gabriel, l’Autrichien Werner Faymann ou le Grec Alexis Tsipras, présent « à titre d’observateur », ont été reçus sur le perron du palais présidentiel.

Lundi 7 mars, un projet d’accord a été négocié entre l’Union européenne et la Turquie sur l’accueil des réfugiés syriens. Le principe de ce plan, négocié entre Berlin et Ankara, consiste à renvoyer vers le territoire turc les demandeurs d’asile arrivés illégalement en Grèce et à accueillir en échange les Syriens présents dans les camps sur place, dans le cadre d’une procédure contrôlée par l’ONU, sur une base de « un pour un ». De leur côté, les Turcs souhaitent une libéralisation des visas pour l’Europe « au plus tard le 1er juin ». Dans un accord déjà négocié fin novembre, celle-ci ne devait avoir lieu qu’à la fin d’octobre 2016.

Un projet qui pose des questions de conformité avec le droit communautaire, et dénoncé de vive voix par l’ONG Amnesty International, qui a publié une lettre ouverte à François Hollande, l’exhortant à « renoncer à signer cet accord » qui (...) Lire la suite sur lemonde.fr

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